À ciel ouvert élargit ses horizons Mychèle Fortin Mychèle Fortin Avec ce 11e numéro, À ciel ouvert, la revue littéraire des Prairies, devient la revue littéraire de l’Ouest et du Nord canadiens. Aux textes en provenance du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta s’ajoute un texte d’une auteure du Nunavut, Murielle Jassinthe. Cette contribution illustre superbement le nouveau mandat géographique de la revue. Si ACO est en mesure d’élargir ses horizons, c’est grâce à la collaboration du Regroupement des écrivain·e·s de l’Ouest et du Nord canadiens (RÉNOC) qui a maintenant une représentation sur le comité éditorial de la revue, en la personne de Lyne Gareau, une auteure de la Colombie-Britannique. Vous trouverez dans ce numéro un texte de Lyne brossant un portrait du contexte entourant la création du RÉNOC. On trouvera également dans ce numéro les textes lauréats de la 2e édition du concours de création littéraire de l’Ouest et du Nord canadiens (CCLONC). La littérature francophone de l’Ouest et du Nord a le vent dans les voiles. Un projet de recherche a vu le jour en 2023 afin d’explorer les besoins et les possibilités de mise en commun des ressources dans le domaine de l’édition francophone de cette région (lire l'article sur le sujet). Imprimer 556 Balises: Mychèle Fortin Articles connexes Scènes de métro Dieu... ça ne mène pas toujours où on pense Les Prairies, la première fois Songe d’une nuit aztèque Souvenirs des Amériques 2 et 3
Un jour de grand vent (extrait) Mardi le 10 mai ’66. De bonne heure le matin, au Restaurant Lafontaine à Métabetchouan au Lac-Saint-Jean. L’accent du Lac est présent à différents degrés chez les personnages. Il affecte en particulier Monsieur Pit, un sympathique septuagénaire à la retraite. Jeannot Lafontaine, douze ans, est debout derrière le comptoir. Il porte son uniforme d’écolier sous un tablier. Monsieur Pit est assis à son...
La Voie lactée Il était une fois, au fin fond du Far West canadien, dans une province au nom imprononçable, une cavalière redoutable.
Le grand barrage À défaut d'être aimé, Henri était respecté de tous les castors. Sa supériorité ne laissait aucun doute. On n'avait qu'à regarder son barrage pour comprendre qu'il était plus doué que les autres.
Knockout L’aiguille de glace qui arracha Victor Florkowski à la vie ressemblait à un ivoire de mammouth. Elle était aussi large qu’un pneu, aussi longue que la victime, et se rétrécissait en une pointe cristalline — à double tranchant — dont la beauté fatale resplendissait sous clair de lune.
Cantate pour légumes (Extrait) Au cœur de ce texte sont quatre êtres qui ont perdu leur voix, la capacité d’exprimer leur volonté et leur angoisse. Ancrés dans leurs fauteuils roulants, Asperge, Gourde, Navet et Asperge rêvent d’évasion. Dans les solos de la cantate, les légumes expriment leurs désires les plus profonds.
Triptyque - Micro nouvelles Au coin de l’avenue Idylwyld et la 23e un bip discontinu se fait entendre à ma gauche. Un clignotement sonore: on peut traverser. Entre les deux lignes on peut traverser. “Passez, monsieur. Priorité aux piétons.” Oui, on peut traverser. On peut traverser si les autos s’arrêtent.
Entreciel Sorties de l’entretoit des corniches des greniers de mille espaces connus d’elles seules oubliés par concierges et architectes, les hirondelles occupent dès le matin l’entreciel, la part élevée de Madrid, en rase-tête des habitants des terrasses jusqu’à la proximité des saints perchoirs, des croix des antennes, faisant fi de nos communications avec l’au-delà.
La mousse Maman, pourquoi c’est mouillé ici? C’est la mousse, mon chéri. Fais attention à ne pas glisser.
De la supercherie Cette réflexion est née d’un constat. La vie ne nous appartient pas. Elle nous a été léguée et nous la rendrons en même temps que notre dernier souffle.