Paul Ruban / 1 décembre 2017 / Catégories: Poésie, Poésie Cali, dans l’obscurité. avant même que tu ne perces ton cocon tu auras entendu le chant des baleines résonner contre les criques et les pics rocheux de Big Sur et le mnash grand bash des vagues de Kerouac. tes petits poumons auront inspiré l’odeur des tacos au poisson-chat, le parfum des orangers et des eucalyptus, le sel de mer mêlé aux effluves de barbe à papa sur la jetée de Santa Monica. à San Francisco tu auras flotté vers le haut lorsque le tram fonçait vers le bas et auras été chatouillé, peut-être, par les vilaines punaises qui mouchetaient ce triste motel de Los Alamos. avant que tu ne sortes de ta caverne, l’aube rosée de Santa Barbara se sera glissée entre les fissures, tu auras entendu les pieds de ta mère traîner dans le sable, le zèbre hennir parmi les chevaux, le roucoulement de l’espagnol, les théories fumeuses de cet historien de jeans, pour qui la couture arquée sur les fesses de Levi’s ne pouvait être qu’un clin d’œil au Golden Gate, et le vrombissement des ailes de ce colibri, qui voltigeait autour de toi, un hippocampe curieux qui barbotte autour d’un hublot de sous-marin, comme pour mieux épier les mystères de la mitose. 150 Canadas emerson Imprimer 1448
Mot du Comité d’édition Mot du Comité d’édition Nous en voici à notre deuxième année de publication. Nous espérons vous offrir dans notre troisième numéro un ciel encore plus ouvert à la créativité et à la communauté des écrivains et des artistes des Prairies.
Et si Gabrielle Roy était restée dans l’Ouest ? Et si Gabrielle Roy était restée dans l’Ouest ? Madeleine Blais-Dahlem Éditorial