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Chronique littéraire publiée dans l'Eau vive

Concours national d’écriture: trois gagnantes en Saskatchewan

Concours national d’écriture: trois gagnantes en Saskatchewan

Le 13 mars, l’organisme Le français pour l’avenir a annoncé les noms des lauréats du Concours national de rédaction 2023-2024. Parmi les 98 bourses accordées aux gagnants, trois ont été remises à de jeunes talents du secondaire de la Saskatchewan.

Casey Sykes, étudiante en douzième année à l’école Thom Collegiate à Regina, est l’une des trois gagnants de la province.

« Je suis vraiment heureuse d’avoir participé à cette compétition, c’était génial », témoigne celle qui a remporté une bourse de 2 000 dollars dans la catégorie Français langue seconde.

Le Concours national de rédaction est organisé chaque année par l’organisme Le français pour l’avenir / French for the future, agent de promotion du bilinguisme à travers le pays.

« C’est un organisme pancanadien qui motive et qui crée des liens entre des jeunes de partout au Canada de 12 à 18 ans », indique Emeline Leurent, directrice générale.

Et ce, « par le biais d’événements marquants dont le but est d’alimenter la confiance en soi, le leadership et une passion pour le français et l’écriture francophone ».

Un coup de pouce pour le français

Le concours pancanadien récompense ainsi les jeunes du secondaire dans deux catégories : français langue seconde (FLS) et français langue maternelle (FLM).

Les bourses octroyées aux gagnants visent à encourager les jeunes à poursuivre leurs études postsecondaires en français.

« On a en ce moment 98 bourses qui sont à gagner pour une valeur totale de 367 000 dollars, précise Emeline Leurent. Et ce sont des bourses d’admission, donc qu’on peut réclamer pendant sa première année à l’université. »

Les bourses vont de 1 000 à 20 000 dollars, « des montants conséquents quand on pense au prix des études postsecondaires au Canada », ajoute la directrice.

Justement, cette bourse constitue une belle occasion pour Casey d’étudier à l’université en français, en vue de réaliser son rêve de devenir un jour enseignante de français.

« J’étais en train de chercher des opportunités d’obtenir des bourses pour l’école postsecondaire et j’ai vu que cette compétition concernait l’écriture. C’était un bon défi car le français est ma deuxième langue », exprime la lauréate.

 

L’objectif du concours est aussi de pousser les jeunes à écrire en français en dehors de la salle de classe.

« Ce n’est pas seulement écrire, mais aussi travailler sur la confiance en soi et le sentiment d’efficacité personnelle en français », ponctue Emeline Leurent.

Une fenêtre sur la francophonie

Le concours de rédaction permet aussi à des institutions qui offrent une partie ou la totalité de leurs programmes en français de se faire connaître auprès des jeunes.

Car la réalité est souvent la même : la plupart des jeunes francophones qui évoluent en milieu minoritaire ou dont le français est la langue seconde ont tendance à se tourner vers l’anglais une fois à l’université.

La directrice générale du Français pour l’avenir aimerait changer la donne : « Je pense que c’est très important de montrer aux élèves que tous les efforts qu’ils ont mis dans l’apprentissage du français pendant leur scolarité peuvent se poursuivre. »

En Saskatchewan, la Cité universitaire francophone de Regina fait partie des partenaires du Français pour l’avenir et offre aussi des bourses dans le cadre du concours.

« C’est un encouragement supplémentaire pour les jeunes qui sont en Saskatchewan, car ils peuvent continuer leurs études en français dans leur propre province », commente Emeline Leurent.

La victoire de Casey illustre l’intérêt des jeunes francophones et francophiles de la province pour ce genre d’activités en français.

« C’est super qu’il y ait des opportunités comme celle-ci, qui peuvent aider et encourager les élèves qui veulent continuer le postsecondaire en français », confirme la Réginoise.

L’étudiante espère que sa victoire motivera les autres jeunes comme elle : « C’est un honneur d’être un exemple pour les étudiants en immersion », confie celle qui n’exclut pas de participer à nouveau au concours l’an prochain.

Se dévouer pour le français

Jennifer Merk, enseignante en immersion à l’école Thom Collegiate, ne cache pas sa joie au vu des bons résultats de son élève.

« Je suis super fière de Casey, dit-elle. Je sais qu’elle a travaillé très fort, elle m’a montré sa dissertation à plusieurs étapes de sa progression. Elle voulait vraiment faire des travaux supplémentaires hors de l’école en travaillant sa deuxième langue. »

L’enseignante encourage ses élèves à multiplier les activités en langue française. « C’est quelque chose qu’il faut absolument continuer, c’est vraiment important qu’on ait des bourses et des opportunités pour les jeunes, pour leur montrer que c’est possible de garder le français. »

L’enseignante en immersion remarque d’ailleurs que beaucoup des parents d’élèves veulent « voir plus de français dans la vie des enfants ». Le rendez-vous est donc pris pour le prochain Concours national de rédaction.

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Verno Katshite Nyembo – IJL-Réseau.PresseGhita Hanane

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