Vrai ou faux : dans le temps des Fêtes, il faut abandonner horaires et routines ?

Faux… Et vrai ! Alors qu’il est vrai que des périodes libres sont importantes pour la détente et le repos, l’imprévisibilité associée au manque de structure et de routine peut causer du stress et une dysrégulation. Voici quelques explications et stratégies.

Pour les personnes neurodivergentes, enfants comme adultes, le temps des Fêtes peut déclencher un grand stress si les besoins de fonctionnement essentiels ne sont pas pris en compte.

Par exemple, pour les autistes, il y a une plus grande vulnérabilité à la surstimulation et à la dysrégulation.

Ainsi, les grands rassemblements, les grands repas autour de la table, l’accès à des gâteries en abondance, de la musique et des jeux, les périodes de sommeil raccourcies, et les personnes bienveillantes qui veulent faire la bise ou donner un câlin sont autant de situations qui peuvent menées à une dysrégulation.

Ces façons neurotypiques de célébrer sont en décalage avec les besoins de stimulation sensorielle contrôlée, de prévisibilité des interactions et contacts humains et d’un cadre organisationnel externe qui compense les fonctions exécutives non optimales.  

Pour les parents

Cette gestion supplémentaire des comportements et des stratégies n’est généralement pas validée par l’entourage.

Soyez honnêtes et directs et proposez des alternatives au besoin. Vous êtes le parent et la décision vous revient.

Si vous acceptez une invitation, il est possible de prévoir un espace calme ou votre enfant pourra se retirer et préserver un rituel d’apaisement ou d’autorégulation.

Des stratégies de bien-être et de communication

Tout d’abord, faites le point sur ce qui est important pour vous et les vôtres. Cette réflexion d’autodétermination vous aidera à établir un cadre de fonctionnement et à reconnaître vos limites et celles de vos enfants si vous êtes parents.

Aussi, poursuivez les traitements prescrits par les professionnels de la santé qui vous accompagnent si tel est le cas.

Prévoyez des périodes d’accalmie et de ressourcement. Si les activités proposées ne vous conviennent pas, proposez des activités et des façons de faire en fonction de vos champs d’intérêt et du niveau de stimuli souhaité.

Une personne de votre entourage se fait insistante dans la façon de célébrer ? Voici une réponse possible : « Je suis ravie que tu veuilles qu’on se réunisse, mais j’ai besoin de respecter mon rythme (le rythme des enfants). La surcharge sensorielle des grands rassemblements est très fatigante. »

Une suggestion serait de préciser que le refus n’est pas lié à la personne, mais au déroulement ou à la nature de l’activité.

Cette période est prisée pour les échanges avec les êtres chers. Soyez à l’écoute de vous-même et des vôtres et définissez votre cadre pour cette période de réjouissances !