À toi pour toujours ta Marie-Lou de Michel Tremblay à Regina
Guy Michaud promet un « maudit bon show »
À toi pour toujours ta Marie-Lou
Extraits vidéos (3 minutes)
À toi pour toujours ta Marie-Lou du Théâtre Oskana
Émilie Dessureault-Paquette dans le rôle de Carmen
Photo: Jean-Pierre Picard (2016)
REGINA - Après deux grosses productions, le Théâtre Oskana renoue avec l’intime avec la participation de quatre comédiens dans la pièce de Michel Tremblay À toi pour toujours ta Marie-Lou.
On pourrait croire que Michel Tremblay est à l’honneur ce printemps dans la fransaskoisie. Après Les Belles-sœurs, présentée par La Troupe du Jour de Saskatoon il y a quelques semaines, le théâtre communautaire de Regina n’est pas en reste. À en croire Guy Michaud, confiant dans ses projets de théâtre, le Théâtre Oskana nous promet modestement un autre « maudit bon show ». C’est entre deux répétitions et un essayage de costumes que l’Eau vive s’est entretenu avec lui pour parler de son expérience avec le célébrissime auteur et les choix à l’origine de la production en cours.
« L’auditoire francophone à Regina n’a pas l’occasion de voir des shows de cette nature là, c’est à dire de voir des pièces écrites par Tremblay, il n'y a aucune compagnie théâtrale à Regina qui va en faire, que ce soit en anglais ou en français. » Guy Michaud apparait comme un grand admirateur de Michel Tremblay, qu’il place presque au même rang que Molière. Monter du Tremblay semble être pour lui une seconde nature, en plus de répondre à un besoin du public.
Le metteur en scène n’en est pas à sa première expérience de mise en scène d’une œuvre de Michel Tremblay. C’est d’ailleurs un univers qu’il connait très bien et avec lequel il est familier. « J’ai monté Hosanna en 1985, mais ça n’avait rien à voir avec le Théâtre Oskana. On l’avait présentée hors-concours au Festival théâtral fransaskois à Regina. J’avais fait la mise en scène et joué le personnage de Cuirette. Ensuite, le théâtre Osakana a fait une co-production avec Oscar Wild Theater Company qui était une autre compagnie que j’avais fondée avec un copain anglophone, et on avait fait Encore une fois si vous permettez, qui est une espèce d’auto-biographie de Tremblay. Ça c’était en 2001. Ensuite, on a fait Les Belles-sœurs et Albertine, en cinq temps. »
Il récidive cette année avec la pièce À toi pour toujours ta Marie-Lou, avec une petite équipe de quatre comédiens (Annie Audet, Gilles Groleau, Cassandra Gareau et Émilie Dessureault-Paquette). « J’ai des comédiens qui n’ont pas beaucoup d’expérience, et il y en a même deux qui n’en n’ont pas du tout, tandis que les deux autres en ont un peu plus. Je pense toutefois que tout le monde apprend de tout le monde. Les plus jeunes apprennent des plus expérimentés, et vice versa. » C’est donc un beau partage, nous confirme Guy Michaud, et tant que les gens croiront ce qui se passe sur scène, le pari sera réussi.
Bien que les raisons à l’origine du choix de cette pièce soient principalement utilitaires, l’histoire promet d’être intéressante. « Après avoir fait des shows avec des grosses équipes de comédiens, je voulais faire quelque chose qui impliquait une équipe plus petite. J’avais fait les Douze jurés en colère, ensuite Les fous du roi, où il y avait aussi beaucoup de personnages. Ça faisait deux shows où on avait une douzaine de personnes sur scène. Trouver des comédiens francophones à Regina, ça peut parfois être problématique. C’est pourquoi j’ai choisi une pièce à quatre personnages. Et j’étais du pour monter du Tremblay. »
À toi pour toujours ta Marie-Lou s’est donc imposée de cette façon. Guy Michaud s’était aussi dit, à la lecture de la pièce, qu’elle « serait l’fun à faire ». Il nous invite avec pour seul indice : « J’espère que les gens vont embarquer dans l’historique de cette famille dysfonctionnelle. C’est une histoire universelle ». Il espère que la pièce touchera les gens, mais il invite aussi tout simplement au théâtre.
À toi pour toujours ta Marie-Lou sera présentée du 14 au 17 avril prochain à l’auditorium du Carrefour Horizons, du Pavillon secondaire des Quatre-Vents, à Regina.