Actualité littéraire

Un élève doué en mathématiques est-il automatiquement doué en orthographe ?

Un élève doué en mathématiques est-il automatiquement doué en orthographe ?

Non ! Un élève peut avoir un quotient intellectuel très élevé et simultanément démontrer de grandes difficultés dans l’apprentissage de l’orthographe et de la lecture.

Le fait d’être à la fois doué et de démontrer des difficultés d’apprentissage, par exemple en orthographe, se nomme la double exceptionnalité.

La double exceptionnalité est caractérisée par la douance et par la présence d’un trouble d’apprentissage et/ou neurodéveloppemental.

Dans ce cas spécifique, l’élève est doué et dyslexique. Ainsi, c’est un élève qui a un quotient intellectuel élevé et qui a aussi un trouble spécifique de la lecture qui affecte le développement des aptitudes en orthographe et en décodage.

L’évaluation de la douance

La douance, ou le haut potentiel intellectuel (HPI), est typiquement évaluée en mesurant le quotient intellectuel (QI) d’un individu.

Une évaluation psychométrique menée par un psychologue ou un neuropsychologue spécialisé dans le domaine permet d’établir si une personne est douée ou non.

Le diagnostic

La dyslexie-dysorthographie est généralement évaluée par une orthophoniste spécialisée en dyslexie.

Les troubles neurodéveloppementaux sont diagnostiqués par des professionnels de la santé tels que des médecins de famille, psychiatres, pédiatres et psychologues spécialisés.

Profils doublement exceptionnels

Il existe de nombreux profils doublement exceptionnels. Par exemple, le haut potentiel intellectuel peut masquer les difficultés d’apprentissage de la lecture.

Ou bien les difficultés liées à l’attention peuvent camoufler un QI élevé. Il est important de noter qu’autant les adultes que les jeunes peuvent être doublement exceptionnels.

Par exemple, un adulte qui a le TDAH peut aussi être doué. Ou bien une femme autiste qui a des facultés intellectuelles supérieures à la moyenne.

Dans le contexte scolaire, la douance des élèves doublement exceptionnels a tendance à être sous-estimée, voire rejetée, d’où l’importance de miser sur les capacités et aptitudes des élèves et non de se focaliser sur les difficultés.

Quelques mythes

Un des mythes les plus persistants est celui qui soutient qu’une personne douée réussit tout ce qu’elle entreprend sans aide et avec peu d’enseignement. En fait, les personnes douées ont autant besoin de soutien et de reconnaissance.  

Un autre mythe est celui associé au genre. La douance est repérée autant chez les filles que chez les garçons. À tort, la réussite chez les filles tend à être associée à des comportements respectueux, accommodants et aidants.

La douance a aussi la mauvaise réputation d’être associée au statut social alors que le haut potentiel intellectuel est universel.

Quant aux personnes avec des troubles neurodéveloppementaux, elles sont habituellement perçues comme ayant des capacités réduites, un mythe qui perpétue le sentiment d’être inadéquat et incapable.    

En conclusion, il est bon à savoir que la double exceptionnalité est communément peu reconnue et mal comprise, ce qui peut avoir un effet négatif sur la santé mentale.

Faire appel à des personnes spécialisées et s’entourer de gens qui reconnaissent et valorisent les talents sont des stratégies gagnantes. 

Imprimer
216 Noter cet article:
Pas de note

L'Eau vive

CCAFB-2025
RAFA-ACO-10-2023
125 ans de francophonie au Yukon
Le secret de Luca