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Chronique littéraire publiée dans l'Eau vive

La bataille du lac aux Canards, une victoire métisse

La bataille du lac aux Canards, une victoire métisse

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La bataille du lac aux Canards marque le début de la Rébellion du Nord-Ouest. Elle s’est déroulée le 26 mars 1885 au sud de Prince Albert et a opposé le Canada aux Métis, ces derniers remportant la victoire.

Commandés par Gabriel Dumont, chef des troupes rebelles du gouvernement provisoire de Louis Riel, les Métis ont commencé par piller le magasin de Hillyard Mitchell.

Les autorités canadiennes, qui savaient que les Métis se rendaient au lac aux Canards, ont envoyé le superintendant de la Police montée du Nord-Ouest, Leif Crozier, accompagné de quinze policiers.

Mais les Métis étaient déjà arrivés.

Leif Crozier a été rejoint par le sergent Thomas McKay et sept volontaires de Prince Albert, emportant avec lui des traîneaux pour reprendre le magasin de Hillyard Mitchell.

Gabriel Dumont, qui commandait une trentaine de Métis et Premières Nations, a intercepté les policiers. Les policiers dépassés en nombre ont battu en retraite à Fort Carlton.

Lorsque les Métis sont retournés au lac aux Canards, Leif Crozier a attaqué avec 56 policiers et 43 volontaires de Prince Albert, équipés d’un canon de 76 millimètres.

De leur côté, les Métis ont été renforcés par l’arrivée d’environ 200 hommes de Batoche et de Saint-Laurent.

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Gabriel Dumont, chef métis, est né en 1837 à Winnipeg au Manitoba et est décédé en 1906 à Saint-Isidore-de-Bellevue en Saskatchewan. Crédit : Photo libre de droits

Le lendemain matin, Gabriel Dumont et 25 hommes sont partis en embuscade, choisissant un ravin proche du lac, derrière des buissons. Mais les soldats canadiens avaient découvert leur plan.

Leif Crozier a alors ordonné de faire blocage et de préparer le canon. Les Métis ont forcé la bataille sur les flancs et essayé d’entourer l’armée ennemie.

Le frère de Gabriel Dumont, Isidore, ainsi que le guerrier cri Assiyiwin, ont été tués dans une tentative de pourparlers.

L’affrontement s’est alors transformé en course. Les Canadiens, mieux armés, pouvaient-ils briser la ligne des Métis moins nombreux ? Ou est-ce que Louis Riel allait arriver avec de nouvelles forces ? 

La réponse : Louis Riel est arrivé rapidement. Les forces des Métis ont été multipliées par dix et les Canadiens ont dû se retirer.

Ainsi la bataille a abouti à une victoire métisse, signifiant que les Métis n’hésiteraient pas à combattre les Canadiens.

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Alexandros MavraganisGhita Hanane

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