Horizons

Chronique littéraire publiée dans l'Eau vive

Une escapade routière en Colombie-Britannique
Dominique LIboiron
/ Catégories: Aventure et plein air

Une escapade routière en Colombie-Britannique

Le premier gel de l’automne est survenu il y a quelques jours à peine, mais déjà je rêve à l’été prochain. Il y a une province en particulier que je souhaite revisiter. Je m’y suis rendu en juillet et je veux y retourner.

Au début de mon voyage, j’ai visité le sud de l’Alberta, mais ce n’est pas de cette province que je parle. Celle que j’ai en tête se trouve plus à l’ouest.

Ma première destination en Colombie-Britannique était Fort Steele, un village pionnier fondé en 1887.

Un certain nombre de bâtiments datent encore de cette époque, notamment le poste de la Police à cheval du Nord-Ouest, le précurseur de la Gendarmerie royale du Canada.

Ayant été guide touristique à Fort Walsh, un ancien poste de la PCN-O situé en Saskatchewan, j’avais hâte de visiter cet attrait touristique.

Lorsque je travaillais à Fort Walsh, les visiteurs me parlaient souvent de Fort Steele. Ils étaient convaincus que j’aimerais le découvrir.

Ma dernière année à Fort Walsh remonte à 2010, mais, au cours des quinze ans écoulés depuis, je n’ai jamais perdu l’intention de visiter le site un jour.

Une surprise

Image
La ville de Creston se trouve dans une vallée fertile où le blé pousse abondamment. Photo : Dominique Liboiron

Je m’y suis rendu le 1er juillet. Les mots me manquent pour décrire ma surprise en arrivant sur les lieux : c’était fermé !

Oui, un site touristique fermé le jour de la fête du Canada. Je n’en revenais pas et je m’en voulais un peu de ne pas avoir téléphoné à l’avance.

Cela dit, jamais je n’aurais cru que le site serait fermé lors d’une journée aussi propice au tourisme. Il n’y avait pas un chat.

Interloqué, j’ai traversé la rue jusqu’à la maison la plus proche. Une dame a répondu et je lui ai demandé si elle savait pourquoi le site était fermé en une telle journée. Elle m’a confié un secret, bien connu du voisinage.

L’hiver, m’a-t-elle avoué, elle se promène avec son chien sur le site de Fort Steele sans payer, puisque le fort est fermé durant la saison froide. Personne ne lui a jamais rien dit. Selon elle, si je me promenais un peu, il était probable que personne ne s’en apercevrait.

Je me suis fié à ses conseils. J’ai stationné mon véhicule de manière à ce que, si jamais un membre du personnel passait, il voie ma plaque d’immatriculation de la Saskatchewan. Au moins, je pourrais justifier mon excursion clandestine à Fort Steele : j’étais venu de loin.

Les bâtiments m’intriguaient par leur mélange de styles, entre le Far West et l’Angleterre victorienne. Je comprenais soudain mieux pourquoi la province s’appelle Colombie-Britannique.

Heureux d’avoir enfin vu Fort Steele, j’ai ensuite pris la route vers Creston, où j’ai découvert un patrimoine agricole que j’ignorais totalement en Colombie-Britannique.

J’étais émerveillé de voir des champs de blé et des élévateurs à grains. Par la suite, je suis monté vers Nelson pour rendre visite à un ami, puis j’ai poursuivi ma route par Revelstoke et Banff avant de rentrer chez moi.

Je savais déjà que la Colombie-Britannique compte parmi les plus belles provinces du pays, mais je ne l’avais jamais vraiment explorée. Devant tant de beauté, une chose est certaine : j’y retournerai l’été prochain.

Imprimer
12 Noter cet article:
Pas de note

Dominique LIboironDominique LIboiron

Autres textes par Dominique LIboiron
Contacter l'auteur

Contacter l'auteur

x

Titres

RSS
1345678910Dernière