Numéro 6

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Présentation des écrivain·e·s et aux artistes ayant présenté leurs oeuvres à la conférence


Présentation des écrivain·e·s et aux artistes ayant présenté leurs oeuvres à la conférence

Dr Marie-Diane Clarke

LES ŒUVRES PRÉSENTÉES À LA CONFÉRENCE

La conférence nous a permis également de découvrir la beauté de l’horizon imaginaire que les mots de nos auteur·e·s invité·e·s ont cristallisé dans leurs récits, leurs dramaturgies ou leurs figures poétiques. Ce qui suit constitue un hommage que j’ai voulu rendre à ces auteur·e·s et aux artistes qui ont participé à la célébration de leurs textes.

SOPHIE LAVOIE, originaire de la Nouvelle-Écosse, a lu sa traduction poignante des vers de MIKHU PAUL. Parlant le wolastoq, l’auteure du poème est une Malécite qui habite aujourd’hui au Maine. Grâce à la traduction de Lavoie, nous avons pu revivre en français sa légende dénonciatrice du loup qui porte « la robe d’un chien tenu en laisse », et assister à un Pow-wowland dont les guerriers sont condamnés à émettre des cris « silencieux ». Cette scène qui, selon l’auteure, évoque un « cliché terni », fait ressortir des images douloureuses. Elle traduit le sentiment d’impuissance ressenti par l’Autochtone dont la carte de la vie a été « obscurcie, déchiquetée et tâchée. »[i]

C’est dans l’Est que nous nous sommes ensuite retrouvés avec RACHEL BONBON, fransaskoise d’origine et qui a assuré avec Jeff Klassen la coordination du numéro conjoint Ancrages No 26–À ciel ouvert No 6. C’est la même Rachel Duperreault qui a interprété le personnage de La Danse des Métis de Laurier Gareau. Dans son enregistrement, elle arpentait le paysage acadien, la chevelure au vent, pour raconter la lutte du francophone, sa résilience et sa capacité « bornée » d’adaptation. Son regard s’est laissé fasciner par les « couleurs confettis » de ses racines « rampantes, canailles », et ses mots ont foulé le « tapis douillet » de son appartenance.

Avec MARIE-ANDRÉE NANTEL qui a œuvré dans le milieu de l’enseignement tout en écrivant et qui vit aujourd’hui à Montréal, nous nous sommes laissé transporter dans une voiture « hors du temps et de l’espace ». Nous avons traversé la « prairie démesurée », les « champs de canola ». Nous nous sommes retrouvés sur une route vers la Saskatchewan où le froid « mord la peau » et dont la monotonie « obsède » le regard. Nous avons navigué sur la rivière Katepwa Sipi vers la vallée Qu’Appelle, et entendu le chant de la fiancée autochtone, « morte de désespoir » de ne plus revoir son amoureux. 

 

Après Nantel, nous avons écouté l’aventure imaginaire et scripturale de JOCELYNE VERRET-CHIASSON. Elle est celle qui a « vogué comme un cerf-volant sans arrimage / au-dessus d’anciennes mers intérieures devenues plaines ». Elle a plongé ses « tentacules mémoriels » dans les terres fertiles du milieu musical et poétique de l’Alberta. Elle est devenue la première présidente francophone de l’Edmonton Stroll of Poets. Dans ses vers, elle nous a fait voir la perdurance du désir d’appartenance à travers celle des coquillages venus des entrailles de la mer et de la terre. Elle nous a invités à « enjamb[er] » les frontières et à vivre en soi « les voyagements ancestraux », pour pouvoir finalement découvrir la sagesse autochtone, celle des Cris des montagnes, de leurs frères et de leurs sœurs.

Avec JÉRÔME MELANÇON, dont l’écriture savante et philosophique se penche sur le poids du colonialisme et dont la démarche poétique reflète le plaisir de dynamiter les mécanismes et les discours qui divisent et discriminent, nous sommes retournés dans les Prairies. Nous avons découvert dans ses « lignes vrombissantes / Un jeu d’échecs à l’échelle des plaines ». Le récit versifié de Melançon a fait le procès de l’être contemporain, l’a accusé d’offrir des « dons rancis » qui « ne seront jamais un humus », de ne suivre « la fumée / Que pour éteindre les feux ». Il a plongé avec nostalgie dans un temps révolu où les sabots des bisons se faisaient entendre, et affirmé que le bruit des tracteurs de l’Ouest ne saurait surpasser le martèlement légendaire de la course des bisons.  

ALASDAIR REES qui a présenté cet été à Saskatoon, au Musée Remai Modern, son premier recueil de poésie intitulé Mon écologie, crée un paysage géographique qui cherche à briser les barrières et à établir des liens entre l’humain et la nature. Par moments, « tout est eau » dans le tissage de mots intimes, d’images et de sons tendres et oniriques que le mouvement strophique de Rees accompagne. Mais à d’autres moments, l’ironie et même l’insolite envahissent les vers de l’auteur. C’est pour mener son lecteur et sa lectrice au-delà des limites de la parole poétique et des structures qui stigmatisent que ce dernier s’est adonné à ces pratiques d’écriture qui mêlent l’étrange et le beau.

MYCHÈLE FORTIN, dont la vie artistique inclut théâtre, musique, chansons et écriture journalistique et créative, assure la publication de textes dans « Horizons » de L’Eau vive. Son partenaire JEAN-PIERRE PICARD est également écrivain, de plus acteur, ayant interprété le rôle du père Moulin dans La Trahison de Laurier Gareau en 2017. Tous les deux sont aujourd’hui membres du Cercle des écrivains. Mychèle écrit des microtextes en préparation de son recueil « Souvenirs des Amériques », et Jean-Pierre vient de terminer la création d’un livre de jeunesse qui sera publié en 2022 aux Éditions de la nouvelle plume. Lors de cette conférence, les doigts de ces deux artistes et leurs voix séduisantes s’entremêlent pour reproduire la mélodie de deux chansons, et nous faire découvrir les mots qui sont l’antidote aux longs sanglots.

Durant cette conférence, Mychèle Fortin nous a invités aussi à voyager loin de Saskatoon. Car si elle accompagne les auteur·e·s fransaskois·e·s lors des rencontres du Cercle des écrivains et contribue à la publication de leurs œuvres dans L’Eau vive, elle est aussi celle qui nous incite à sortir de l’espace quotidien. Elle brise les images préconçues pour nous faire vivre une aventure insolite, dans un paysage hors des Prairies qui ne ressemble à aucun autre. Cette fois-ci, c’est au Mexique que son récit nous a transportés, dans un autobus de troisième classe, pour nous faire écouter le spectacle d’une vache agonisante, en présence d’un gratteur de guitare.

THUY NGUYEN nous a invités dans son douillet salon Saskatchewanais pour faire vibrer les sons d’un lieu bien plus lointain, le Vietnam. L’exotisme de ses mots et leur pouvoir évocateur nous ont transplantés dans un univers campagnard où vacillent dans le vent des épis de riz, résilients et porteurs de saveurs inoubliables. Nous nous sommes laissé enivrer par les voix, les senteurs et le tintamarre des êtres et des plantes potagères d’un tableau idyllique. C’est un tableau qui célèbre en outre le personnage sacrificiel de la mère. Nguyen a traversé le Canada, reçu ses diplômes à l’Université de Montréal et à l’Université d’Ottawa, travaillé en Nouvelle-Écosse, avant d’arriver en Saskatchewan en 2011. Or, son poème rend compte de son sentiment d’appartenance, de la poussée vivace de ses racines de la « souvenance » dans le socle des Plaines canadiennes, comme dans celui de l’Orient.

Après l’œuvre de Nguyen, ce sont les protagonistes du conte de SHARON PULVERMACHER qui ont capté notre attention. Passionnée des techniques artisanales, procréatrices de formes et de couleurs à partir de pratiques picturales et du médium de la céramique, Pulvermacher a le talent de réaliser des paysages canadiens sur la toile comme sur le papier. Le directeur administratif de La Troupe du Jour, Gabriel Gosselin, a lu son histoire intitulée « La Soupe de trois jours », faisant vivre sous nos yeux le personnage de la vieille bienveillante qui reçoit des pèlerins dans son gîte. Cette dernière est confrontée à la mort de son amie la chouette et à celle d’un couple ami dont les corps sont découverts sur la glace. Ces incidents mènent le personnage de Pulvermacher vers la prise de conscience qu’elle est l’apprentie de la mort et qu’elle sait apprivoiser le sentiment du deuil.

Gabriel Gosselin a ensuite changé de costumes pour pouvoir interpréter avec son collègue Bruce McKay les personnages de DAVID BAUDEMONT. Celui-ci est un auteur qui s’adonne à divers genres, s’adresse à différents publics, et dont les talents d’écrivain, de peintre et d’art-thérapeute lui ont permis de remporter plusieurs prix. Pour la conférence, Baudemont a soumis un extrait d’une de ses pièces qui met en scène deux protagonistes qui apprivoisent le sentiment du temps qui s’écoule. Il s’agit de deux réveils, l’un mécanique et l’autre électrique, qui partagent leurs impressions et leurs inquiétudes concernant le commun des mortels et les avantages techniques qui les définissent. Ils parlent aussi des humains qui permettent ou réduisent leur existence et pour qui ils éprouvent néanmoins de l’affection. La communication vocale des émotions éprouvées par les deux réveils et le jeu des expressions faciales ont été bien rendus par les deux directeurs de La Troupe du Jour. 

Comme David Baudemont, MADELEINE BLAIS-DAHLEM a été reconnue à plusieurs reprises pour son engagement envers la littérature minoritaire et le théâtre fransaskois, recevant plusieurs prix, entre autres pour sa pièce La Maculée présentée en 2011 et son roman La Voix de mon père publié en 2015. Pour la conférence, elle s’attarde sur un passage de la pièce Cantates pour légumes, qui aborde également la question du temps qui passe. Trois légumes et un fruit se rencontrent sur la scène, et se racontent leurs peines et frayeurs face à leur corps vieillissant qui ne se reconnaît plus. Leur dénominateur commun est la peur de sombrer dans un état végétatif : « Il était une fois j’étais quelqu’un… juste un petit moment », se répètent-ils tristement.

Ayant développé ses talents de comédien à l’École nationale de théâtre du Canada à Montréal, BRUCE MCKAY est monté sur plusieurs plateaux de troupes théâtrales anglophones et francophones avant de devenir le directeur artistique de La Troupe du Jour, durant l’été 2019. Pour distraire son auditoire, il peut montrer ses techniques de maniement de la rondelle à la Guy Lafleur dans La vie après le hockey présentée durant l’hiver 2020-2021. Mais il sait aussi chanter a capella, ce qu’il a fait pour nos conférenciers et conférencières. Il a interprété deux chansons dont les thèmes ont annoncé mon texte semi-autobiographique tiré de mon roman inédit Appels du Sud et de l’Orient, et celui autobiographique d’Ousmane Mahamane.

MARIE-DIANE CLARKE

L’image de la grand-mère et l’invitation de danser évoquées dans les chansons interprétées par McKay nous ont acheminés vers Mamie Minh, la grand-mère fictionnelle de mon roman qui est danseuse bouddhiste, comme l’avait été ma grand-mère durant mon enfance. L’illustration qui accompagne mon texte et dont la créatrice est ma nièce Marylène Portaneri, enseignante et artiste à Aix-en-Provence en France, renvoie à une expérience vécue par ma mère en Indochine durant sa propre enfance, et que j’évoque dans mon récit fictionnel.

OUSMANE MAHAMANE ALIAS ILBO, auteur de livres et de films documentaires, nous a lu un chapitre de son nouveau roman autobiographique Le Prix du bonheur, narré à la troisième personne. L’auteur a campé les premières actions de son alter ego dans le décor de la retraite des écrivains de 2019, à l’abbaye St. Peter à Muenster. Il nous a raconté que lors d’un exercice d’écriture, il est sorti de l’abbaye pour jouir des ondulations et de la danse des épis de blé. Il a conclu qu’il ne s’était « jamais senti plus proche du ciel que dans ce monastère », mais qu’il ne s’était « jamais senti aussi loin de son pays », le Niger, « dans lequel tout peut pousser ».

C’est sous un ciel noir, dans « une province avec peu de collines », que ROB MALO a placé ses personnages dont les réflexions portent sur les contrecoups de la pandémie. Ce conteur, qui est aussi musicien et jongleur, a su nous propulser dans un espace-temps hors du quotidien, temps suspendu vécu durant le flottement des bulles soufflées par les deux protagonistes. Ces derniers, l’un raconteur et l’autre acrobate qui affronte la difficulté de payer loyer et nourriture, s’échangent des rires et des mots « honnêtes ». Les bulles qu’ils prennent plaisir à créer et à regarder s’élever dans les airs, sous l’effet d’un petit vent, sont aussi résilientes que la volonté humaine de survivre.

Avec le récit de MICHEL CLÉMENT, enseignant, compositeur, auteur dans tous les genres, voire cinématographique, fondateur d’un théâtre communautaire, et membre du Cercle des écrivains, le public de la conférence s’est retrouvé à Regina, mais dans un Regina de la fin du 19e siècle. Clément a présenté Wilbur, un agronome-géologue venu de la « ville aux cent clochers » pour découvrir dans ce coin de la Saskatchewan une écurie, une auberge et un saloon que dirige une patronne à l’humour sarcastique. La voix de l’auteur s’est élevée pour nous faire entendre un concert de bruits, d’odeurs, de paroles et de pensées, tout en relatant les gestes et les paroles du visiteur qui voulait obtenir de madame Wells ragoût, bain chaud et demoiselle de charme.

SÉBASTIEN ROCK, qui opte plutôt pour la déconstruction, nous a invités à découvrir la vision de l’homme des Prairies qui transcende l’impasse identitaire et s’ouvre vers un devenir pluriel. Co-fondateur de À ciel ouvert, il écrit des haïkus, donnant à ses mots une plus grande épaisseur visuelle et incantatoire en les associant aux illustrations de Ted View, aux animations de son fils cadet Liam Rock et à la musique de son fils aîné Nico Rock. Dans son enregistrement visuel qu’il nous a offert à la conférence, un écran sur fond noir nous a fait voir un « moi confiné entre les sièges » et « entre les discours mécaniques ». L’auteur nous a amenés finalement à ressentir l’infini des « mille et un sois », lieu de « transcendance ». La caisse qui résonnait n’est-elle pas en effet la métaphore du cœur et de l’esprit de l’auteur qui sait montrer et entendre ses émotions et les nôtres, celle d’un monde où la reconstruction identitaire devient désormais possible?

Nous finissons la série des enregistrements du vendredi 19 mars avec LAURIER GAREAU. Cet auteur n’est pas un Fransaskois ordinaire. Il a dirigé les projecteurs sur les francophones des Prairies pour faire la lumière sur leur histoire et les faire sortir de leur enclave, tout en refusant lui-même de se laisser « confiner » dans un rôle. Il a décidé d’être un acteur qui revêt plusieurs costumes sur la scène sociale des Prairies, entre autres ceux d’historien, de dramaturge, de romancier, de fondateur et de rédacteur de La Revue historique, de président de La nouvelle plume, de réalisateur à Radio-Canada, d’animateur théâtral dans les écoles, et de coordonnateur des activités scolaires, culturelles et artistiques pour le Conseil culturel fransaskois. Il est en outre détenteur de plusieurs Saskatchewan Book Awards, et surtout, membre de l’Ordre du Canada depuis mars 2019. Dans une entrevue menée par Laurent Poliquin, l’auteur a déclaré que l’histoire, celle des Métis et des Fransaskois, a eu une « grande influence sur son travail d’écrivain » (30).

Dans son roman De poussière et de vent publié en 2017 et dont il nous a lu quelques pages, c’est plus particulièrement l’histoire des mineurs de potasse de Rocanville en Saskatchewan que Laurier Gareau raconte à travers les paroles de Hubert. Les salaires réduits, la grève, le désir de mener une manifestation cependant interdite, l’attaque contre un policier, la police corrompue qui favorise les patrons, les effets de la Grande Dépression, le chômage, la marche des « trekkers », toutes les déceptions et les souffrances de l’existence autour des puits de mine, Gareau sait en exposer les conséquences avec compassion. Ses personnages ne sont pas des poupées de cire du passé. Chantre de l’identité fransaskoise, Gareau cherche à leur accorder le plaisir de parler la véritable langue de chez eux avec ses imperfections, et le droit d’exprimer leurs rêves. Son roman aboutit, au terme d’une longue réflexion, à une réaffirmation du personnage, miroitant celle de l’auteur, de ses liens indissolubles avec les Prairies : Hubert porte la langue et la culture « chevillées dans son âme, enracinées comme un chêne dans la bonne terre de la Saskatchewan qui résistait toujours aux grands vents du nord-ouest » (p. 301).

Mais n’oublions pas les interludes entre les tables rondes du samedi 20 mars, avec la musique du groupe de PHILIPPE BOUCHARD! Ce dernier est un auteur-compositeur-interprète, entre autres guitariste et chanteur. Après avoir participé au concours Nouvelle Scène en 2019 et en 2020 avec l’appui du Conseil Culturel fransaskois, Bouchard se consacre cette année à composer une œuvre qui allie mots et musique. Durant la conférence, il nous a entraînés avec trois autres musiciens dans une ambiance sonore qui a révélé leurs talents et leur élan de créativité. Ils ont performé avec brio des versions instrumentales de chansons préalablement composées. Bouchard m’a expliqué lui-même que, suite à l’exposition du thème de ces chansons, ils se sont livrés à quelques improvisations, explorant leur univers musical respectif, et offrant une interprétation originale d’un exercice de communication musicale issu directement de la tradition Jazz.

Pour conclure, ces deux journées de conférence nous ont offert une mosaïque de voix et d’écritures et une pluralité d’expériences qui nous ont projetés au-delà des frontières géographiques. Les auteur·e·s ont cherché leurs racines et leurs rêves dans la vision d’un passé révolu, dans les odeurs et les bruits du quotidien, ou dans la métaphore d’un espace lointain ou imaginaire. Ils ont raconté la dynamique culturelle des Prairies et lâché la bride au pouvoir d’inclusion de leurs mots. Construction solidaire des accords et harmonie des gestes, amour partagé pour l’art de créer et d’écrire, tels sont les schémas dynamiques qui ont rapproché les participant·e·s de cette conférence. Les conférenciers et les conférencières ont même pu goûter, avec le groupe de Philippe Bouchard, à une expérience de création spontanée.

« Bientôt, mon heure viendra aussi, mais il me reste de bons jours à écrire et d’excellentes promenades le long de Ganiishomong. Les aurores boréales, que les Métis appellent les clairons, sont à venir, les étoiles filantes aussi. Le jus amer des cerisiers sauvages est prêt, les feuilles tournent, les pages manuscrites se sont accumulées » (Léveillé 86)


[i] Ma traduction de l’image « The map obscured, ripped and blooded », tirée du poème « Mother Tongue » de Mikhu Paul (Paul 1).


Bibliographie

Léveillé, J.R. Ganiishomong ou l’Extase du temps. Les Éditions du Blé, Saint-Boniface, 2020.

Nolan, Yvette. « Yvette Nolan : récipiendaire du prix Gascon-Thomas 2021 pour l’ensemble d’une carrière. » École Nationale de Théâtre du Canada, dans « MomENTs Théâtre », 1er avr. 2021, https://ent-nts.ca/fr/blogue-yvette-nolan-recipiendaire-du-prix-gascon-thomas-2021-pour-l-ensemble-d-une-carriere. Consulté le 25 octobre 2021.

Paul, Mikhu. « Three Poems from 20th Century PowWow Playland. » Siwarmayu, https://siwarmayu.com/mikhu-paul-three-poems-from-20th-century-powwow-playland/. Consulté le 22 octobre 2021.

Poliquin, Laurent. « Entrevue inédite – Laurier Gareau : le dernier des Mohicans. » Liaison, no. 143, printemps 2009, pp. 29-31, https://www.erudit.org/fr/revues/liaison/2009-n143-liaison1085128/1457ac.pdf. Consulté le 24 octobre 2021.

 

 

 

 

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