Actualité littéraire

Étudier à la Cité universitaire francophone : un choix porteur de sens
Jaurès Tieu – IJL-L’Eau vive
/ Catégories: Éducation, Postsecondaire

Étudier à la Cité universitaire francophone : un choix porteur de sens

Pour Favour Akinpelu, Miya Gregory et Yann Agbané Abehi Corneil, la rentrée à la Cité universitaire francophone de Regina représente bien plus qu’un lieu d’études. Pour les trois étudiants, c’est surtout un milieu de vie où s’épanouissent leur francophonie, leur engagement et leur solidarité.

Miya, Favour et Yann partagent tous trois une conviction commune : étudier en français en Saskatchewan est un privilège et une responsabilité.

Dans une province majoritairement anglophone, la Cité offre un espace rare et précieux où la langue française est vécue au quotidien.

Pour Favour, née à Vancouver de parents ivoiriens et nigérians, cet engagement linguistique a une valeur stratégique et identitaire : « Pouvoir étudier dans les deux langues, c’est un véritable avantage. »

Miya, issue d’un milieu anglophone, y voit une manière de préserver sa langue seconde tout en renforçant son identité.

« C’est une chance pour moi d’étudier le français et de le conserver, même si ma famille et mes amis parlent surtout anglais », témoigne l’étudiante au baccalauréat en éducation.

Yann, originaire de Côte d’Ivoire, partage quant à lui ses études entre les cours en anglais et en français.

« Même si la Saskatchewan n’est pas une province francophone, ça fait plaisir de suivre des cours dans sa langue. Ici, il est facile d’oublier sa langue maternelle, alors je fais tout pour la pratiquer. »

« C’est une belle opportunité, car il y a une forte demande pour des personnes francophones au Canada. Pouvoir étudier dans les deux langues, c’est un véritable avantage », songe Favour.

Un lieu de proximité

Les trois étudiants soulignent la qualité des relations avec les professeurs et l’atmosphère à taille humaine qui caractérise la Cité.

« J’aime pouvoir aller parler à mes professeurs sans avoir besoin de prendre de longs rendez-vous », se réjouit Favour.

Miya, elle aussi, valorise cette relation directe : « On peut facilement communiquer avec les professeurs et bâtir une relation avec eux. »

Cette proximité crée un climat d’étude propice à la réussite et à l’épanouissement personnel, où chaque étudiant trouve sa place.

Les classes réduites qui favorisent l’échange, la compréhension et l’entraide ont sans doute leur rôle à jouer dans le succès des étudiants de la Cité.

« Les diplômés du programme en éducation ont un taux d’emploi d’environ 90 % au Conseil des écoles fransaskoises. C’est très motivant ! » lance Miya, optimiste pour l’avenir.

Un esprit de communauté

Mais la vie à la Cité ne se résume pas aux cours. L’esprit de solidarité et d’engagement de la communauté francophone transparaît aussi dans les couloirs.

Favour s’implique par exemple dans le club des Jeunes Leaders de la Cité, lequel organise des événements pour rassembler les francophones et francophiles du campus.

Yann, de son côté, apprécie particulièrement les initiatives culturelles « qui permettent aux nouveaux arrivants et à ceux qui apprennent la langue de la pratiquer à travers des jeux ».

Miya décrit quant à elle une communauté « chaleureuse » où règne un véritable esprit d’entraide, contribuant à faire de l’établissement un lieu vivant, inclusif et stimulant.

À travers leurs parcours variés, Favour, Miya et Yann témoignent d’une même passion : celle de vivre et d’étudier en français dans un environnement qui valorise la diversité, l’ouverture et la solidarité.

Pour eux, la Cité universitaire francophone n’est pas seulement un lieu d’apprentissage, mais un espace de rencontre, de croissance et de fierté.

« Étudier en français ici, conclut Favour, c’est non seulement un privilège, mais aussi une responsabilité : celle de faire rayonner la francophonie là où elle est encore trop rare. »

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