Portraits de nouveaux arrivants : Patrick Florian Chombou Kapi
Arrivé à Toronto le 22 avril 2025, puis à Regina le lendemain avec sa famille, Patrick Florian Chombou Kapi, originaire du Cameroun, raconte son installation, les défis rencontrés et ses projets d'avenir.
Qu'est-ce qui vous a motivé à venir vous installer à Regina ?
C'est surtout à cause de mes connaissances déjà installées depuis plusieurs années, en particulier mon cousin.
Comment s'est déroulée votre arrivée ?
Notre arrivée s'est très bien passée. Nous avons été bien accueillis dès l'aéroport, avec un bon enregistrement lors des contrôles.
Dans les jours qui ont suivi, nous avons fait les démarches pour la sécurité sociale (NAS), puis nous nous sommes inscrits à l'assurance santé et complété les autres formalités administratives.
Quelles ont été vos principales difficultés ?
La langue a été un véritable blocage. L'intégration est aussi compliquée, et l'accès au travail reste un grand défi.
Les employeurs exigent une expérience professionnelle canadienne, alors que nous avons déjà une solide expérience dans nos pays d'origine.
Pour moi, c'est tellement frustrant, du coup je me suis inscrit à un programme de formation que je dois assister, je vais devoir partir à Montréal pour une formation en génie civil, mon domaine, afin de mieux me positionner sur le marché.
Je vais laisser la famille à Regina pour avancer, car chaque minute compte ici au Canada.
Qu'est-ce qui vous a le plus surpris dans vos premiers mois au Canada ?
C'est la question de l'emploi. Depuis le Cameroun, on s'imagine que le Canada offre facilement des opportunités de travail. Mais sur place, on découvre une réalité bien différente, et c'est un véritable défi.
Comment décririez-vous la communauté francophone sur place ?
Je dirais qu'elle n'est pas très influente face aux difficultés que rencontrent les francophones.
J'ai eu des échanges avec le CÉCS pour un projet d'investissement et même si les résultats n'étaient pas probants, les discussions ont été claires et ont ouvert des perspectives intéressantes en matière d'employabilité.
Avez-vous reçu des services d'accompagnement d'organismes sur place ?
Oui, ma famille et moi avons bénéficié des services du SAIF-SK et du CÉCS, que ce soit pour les démarches d'installation ou pour explorer les possibilités d'emploi.
Quels sont vos projets maintenant que vous êtes établi à Regina ?
Mon projet majeur est de terminer ma formation en génie civil à Montréal. Ensuite, je veux trouver un emploi stable pour assurer la sécurité de ma famille et investir dans l'agro-industrie.
Quels conseils donneriez-vous à d'autres nouveaux arrivants qui souhaitent venir au Canada ?
Je leur conseille de bien prendre toutes les dispositions nécessaires avant de se lancer. Il faut obtenir toutes les informations pertinentes sur la vie au Canada pour éviter les mauvaises surprises une fois sur place. L'expérience ici est une autre réalité à gérer, surtout quand on vient avec sa famille.
Si vous deviez décrire la Saskatchewan en quelques mots, lesquels choisiriez-vous ?
Je dirais que la Saskatchewan est idéale pour les personnes déjà accomplies qui recherchent le repos et la tranquillité avec leur famille.
C'est une province où les enfants ont de meilleures chances de grandir, car la criminalité est réduite.
Mais la plupart de mes aînés n'ont pas commencé ici : ils sont passés par d'autres provinces où les activités économiques sont plus ouvertes avant de venir s'établir en Saskatchewan.