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Chronique littéraire publiée dans l'Eau vive

Le nombre de cougars augmente dans les collines du Cyprès

Une population en croissance

Une population en croissance

Depuis plus de 15 ans, les cougars répandent un peu partout en Saskatchewan. Dans les collines de Cyprès, la population a connu une hausse sans précédent durant cette période. Certains chercheurs estiment que la plus haute densité de cougars en Amérique du Nord se trouve dans les collines de Cyprès.

Photo: Dominique Liboiron

Le nombre de cougars est à la hausse dans une des destinations touristiques les plus visitées de la Saskatchewan. Le parc interprovincial des collines Cyprès. Vous serez donc surpris d’apprendre que depuis quelques années le parc et la région environnante abritent possiblement la plus haute densité de cougars en Amérique du Nord.

Si vous prévoyez une visite au parc, il vous sera utile de comprendre le côté historique de ce nouveau phénomène. Surtout, il est important de savoir comment réagir si jamais vous y voyez un cougar. L’expansion des cougars ne touche pas uniquement les collines du Cyprès. Partout en Saskatchewan, ces félins apparaissent de plus en plus nombreux depuis quinze ans.

Bien connu pour sa beauté et son paysage unique, le parc des collines du Cyprès reçoit environ 200 000 visiteurs par année. L’hiver comme l’été, les touristes fréquentent le parc. Il y a 20 ou 30 ans, on n’y voyait pratiquement jamais de cougars.

Anciennement, l’abondance de plantes et de gibier a attiré les Autochtones et les Métis aux collines du Cyprès. Leurs récits de cette époque indiquent peu de renseignements au sujet du nombre de cougars. Les Autochtones et les Métis chassaient rarement cet animal ; ni sa viande ni sa peau étaient recherchées.

Les premiers explorateurs voyaient rarement ce félin solitaire et cachotier et ils le décrivaient peu souvent dans leurs journaux. Les pionniers n’en disent pas plus. Ce faisant, nous ne pouvons donc pas déterminer le nombre de cougars présents dans les collines du Cyprès avant l’arrivée de l’agriculture.

Le peuplement de l’Ouest a entrainé la destruction de beaucoup d’espèces fauniques, y compris le cougar. Tout au cours des années 1900 et même jusqu’au début des années 2000, il était rare de voir un cougar aux Cyprès. Vers l’année 2003, les résidents de la région commençaient à en voir de plus en plus souvent.

La montée en flèche du nombre de cougars a suscité l’intérêt des chercheurs de l’Université de l’Alberta et de l’Université de Régina. Ils ont déterminé que 70 % de la diète des cougars se compose de chevreuil et de wapiti et le reste provient du petit gibier tel que le lapin. Les chercheurs estiment que les cougars aux collines du Cyprès possèdent des territoires restreints et tolèrent mieux la présence d’autres cougars parce qu’ils y trouvent une abondance de gibier. Cette même abondance explique probablement pourquoi la population a augmenté.

Le nombre total de cougars reste imprécis. Peu importe, les cougars ont tendance à éviter les humains alors vous ne verrez probablement pas un de ces prédateurs. La plupart des gens qui vivent dans la région n’en ont jamais vu.

Du point de vue de votre sécurité, il vaut mieux éviter ces félins le plus possible. De prime abord, il va sans dire de ne jamais s’approcher des chatons du cougar. Si vous trouvez un chevreuil ou un wapiti mort et qu’il est recouvert de feuilles, sachez que le cougar cache sa nourriture avec cette technique. Quittez l’endroit immédiatement. Le prédateur risque de défendre sa proie contre votre intrusion.

Si vous vous trouvez à proximité d’un cougar, ne courez pas. Ce geste risque de déclencher son instinct de chasse. Faites plutôt face à l’animal et tenez-vous droit pour donner l’impression d’être grand et imposant. Quittez les lieux en reculant.

Les attaques sont rares, mais elles arrivent parfois. Les experts de la faune et les survivants d’attaques de cougars partagent la même opinion — vous devez vous débattre. Des coups de poing, des coups de pied ou des coups de bâton, peu importe. Faites tout votre possible pour blesser le cougar afin de le dissuader. Visez surtout son nez, car il est très sensible.

Dans le cas d’attaques d’ours, on conseille aux gens de s’accroupir et feindre la mort, mais cette méthode encourage le cougar à poursuivre son attaque.

Il n’y a jamais eu d’attaques de cougar dans le parc provincial ni dans la région environnante. Par contre, si vous prévoyez une visite, sachez que les cougars y sont présents. Il est fort probable que vous ne verrez aucun cougar. Si oui, évitez d’abord le conflit. Si cela s’avère impossible, débattez-vous !

 

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