Numéro 1 - Printemps 2017

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Poèmes


Poèmes

Jean Faustin Ningamo (Saskatchewan

L’échange des étoiles

Dans le ciel vaste et sans frontières,

Le Hibou et Sankofa se rencontrent,

Comme deux étoiles errantes, solitaires,

Cherchant à tisser des liens au-delà des montagnes.

Le Hibou, tel un érable majestueux,

Offre son ombre bienveillante,

Ses forêts denses et ses lacs silencieux,

À Sankofa, assoiffée de lumière ardente.

Ce dernier, telle une savane en feu,

Danse au rythme des tam-tams et des vents,

Elle partage ses histoires, ses rêves bleus,

Avec le noctambule, écoutant attentivement.

Les étoiles se parlent dans la nuit,

Échangeant des secrets d’humanité,

Celui-ci offre sa neige immaculée,

À son ami, ses déserts brûlants et sa fierté.

Et lorsque les étoiles fusionnent,

Leurs lueurs se mêlent en une danse,

Laissant une empreinte céleste, divine,

Sur la toile cosmique de notre existence.

Que cette relation, comme les étoiles,

Brille d’amitié, de respect et de partage,

Que les deux se dévoilent,

Unis dans leur quête d’un monde sans cage.

 

À Ciel Ouvert, yeux ouverts

Sous l’azur infini, nos rêves s’envolent,

 Les nuages, complices, tracent des chemins. 

Le vent murmure des secrets anciens,

 Et le soleil caresse nos âmes frivoles.

À ciel ouvert, nos cœurs se dévoilent, 

Les étoiles écoutent nos doux refrains.

 La lune, compagne silencieuse, dessine

 Les contours de nos espoirs, nos étoiles.

Dans ce vaste ciel, nous sommes libres, 

Nos pensées s’élèvent comme des oiseaux, 

Cherchant l’infini, l’éternité, l’ailleurs.

À ciel ouvert, nos vies se mêlent,

Les saisons dansent,

Les jours s’égrènent,

Et nos cœurs, à jamais, restent ouverts.

Elle est debout sur mes paupières, 

Et ses cheveux sont dans les miens, 

Elle a la forme de mes mains, 

Elle a la couleur de mes yeux.

Elle s’engloutit dans mon ombre, 

Comme une pierre sur le ciel. 

Elle a toujours les yeux ouverts, 

Et ne me laisse pas dormir.

Ses rêves en pleine lumière 

Font s’évaporer les soleils,

 Me font rire, pleurer et rire, 

Parler sans avoir rien à dire.

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Printemps 2017

Un jour de grand vent (extrait) Un jour de grand vent (extrait)

Mardi le 10 mai ’66. De bonne heure le matin, au Restaurant Lafontaine à Métabetchouan au Lac-Saint-Jean. L’accent du Lac est présent à différents degrés chez les personnages. Il affecte en particulier Monsieur Pit, un sympathique septuagénaire à la retraite. Jeannot Lafontaine, douze ans, est debout derrière le comptoir. Il porte son uniforme d’écolier  sous un tablier. Monsieur Pit est assis à son...

La Voie lactée La Voie lactée

Il était une fois,
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Le grand barrage

À défaut d'être aimé, Henri était respecté de tous les castors. Sa supériorité ne laissait aucun doute. On n'avait qu'à regarder son barrage pour comprendre qu'il était plus doué que les autres.

Knockout

L’aiguille de glace qui arracha Victor Florkowski à la vie ressemblait à un ivoire de mammouth. Elle était aussi large qu’un pneu, aussi longue que la victime, et se rétrécissait en une pointe cristalline —  à double tranchant — dont la beauté fatale resplendissait sous clair de lune.

Cantate pour légumes (Extrait)

Au cœur de ce texte sont quatre êtres qui ont perdu leur voix, la capacité d’exprimer leur volonté et leur angoisse. Ancrés dans leurs fauteuils roulants, Asperge, Gourde, Navet et Asperge rêvent d’évasion. Dans les solos de la cantate, les légumes expriment leurs désires les plus profonds.

Triptyque - Micro nouvelles Triptyque - Micro nouvelles

Au coin de l’avenue Idylwyld et la 23e un bip discontinu se fait entendre à ma gauche. Un clignotement sonore: on peut traverser.  Entre les deux lignes on peut traverser. “Passez, monsieur. Priorité aux piétons.” Oui, on peut traverser. On peut traverser si les autos s’arrêtent.

Entreciel

Sorties de l’entretoit des corniches des greniers de mille espaces connus d’elles seules oubliés par concierges et architectes, les hirondelles occupent dès le matin l’entreciel, la part élevée de Madrid, en rase-tête des habitants des terrasses jusqu’à la proximité des saints perchoirs, des croix des antennes, faisant fi de nos communications avec l’au-delà.

La mousse La mousse

Maman, pourquoi c’est mouillé ici? 

C’est la mousse, mon chéri. Fais attention à ne pas glisser.

De la supercherie De la supercherie

Cette réflexion est née d’un constat. La vie ne nous appartient pas. Elle nous a été léguée et nous la rendrons en même temps que notre dernier souffle.

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