Éditorial: Quelle est notre poésie ?
Éditorial
L’écriture en Saskatchewan fut originellement (et est encore) théâtrale : un de nos plus illustres auteurs, Jean Féron, écrivit une comédie musicale qui fut jouée par la communauté francophone d’Arborfield en 1924 ! Plus tard, le roman vint s’ajouter au théâtre. La poésie reste à ce jour la petite sœur oubliée de la littérature fransaskoise, se contentant de quelques rares publications dans les années 90, telle que Fransaskroix, de Michel Marchildon. Nous sommes donc heureux de constater que ce deuxième numéro lui offre une place de choix. Il est probable qu’encouragées par ces aventuriers, d’autres plumes poétiques se révèlent dans les numéros qui suivent. Car les poètes trouvent dans nos horizons, à l’instar des mers et des déserts, un espace où leur écriture peut se déployer. À cet effet, la visite du poète Carl Lacharité et du Projet Vocalités vivantes des Productions Rhizome à l’automne aura-t-elle su inspirer certains de nos auteurs ? Pour illustrer cet environnement qui est le nôtre, le photographe Daniel Paquet nous a offert, dans le présent numéro, une vaste sélection d’images de ciels de plaine.
Comme vous le constaterez, la ligne directrice d’À ciel ouvert se maintient (neuf auteurs originaires de deux provinces ; 10 textes courts de genres variés, illustrations par un artiste local). Cependant, la revue connaît de profonds changements structurels : un comité de sélection indépendant du comité d’édition fut mis en place. Il comportait un écrivain de l’extérieur du Cercle des écrivains de la Saskatchewan, mais tout de même originaire d’une des trois provinces des Prairies canadiennes. Les auteurs, jurés, correcteurs et illustrateurs furent indemnisés dans la mesure de nos moyens (merci au Conseil culturel fransaskois pour leur contribution financière). Tout cela a concouru, nous l’espérons, à améliorer la revue, à la faire gagner en professionnalisme et en maturité littéraire.
Les réactions au premier numéro ont été chaleureuses et nombreuses, venant de partout au pays. Merci à tous pour ces encouragements. Nous-mêmes prenons exemple sur d’autres initiatives telles que la revue en ligne Ancrages, au Nouveau-Brunswick et nous nous autorisons à rêver…
Nous vous invitons donc à parcourir, lire, relire et commenter ce deuxième numéro d’À ciel ouvert. Nous serons bien reconnaissants si, en même temps, vous preniez le soin de vous inscrire à notre liste de diffusion pour recevoir des nouvelles de notre revue ; consulter ainsi www.acielouvert.ca pour vous inscrire. Cela nous aidera aussi à documenter les progrès de cet effort littéraire des Prairies francophones.
Bonne lecture !
-Le comité d’édition
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