Ce froid qui me hante

Mamadou Bah lisant son poème lors de la conférence du CEP

Crédit : courtoisie du Collectif d’études partenariales de la fransaskoisie

Mains gercées et craquelées aïe je brûle
Ce froid piquant Maringouin
À mes dépends je comprends qu’un climat glacial autant le feu ça brûle,
même caché dans une botte de foin

Autres lieux autres bonheurs et défis thermiques
Sans m’habituer, je m’adapte à cet impitoyable foudroyeuse
Apeuré par cette rougeur de douleur qui pique
mes mains irritantes non joyeuses 

Diable comme mouche m’a piqué
de quitter mon nid douillet
Est-ce une malédiction d’abandon de cité?
Comme pris au piège je patouillais

Ce bonjour poli qui se heurte au silence,
silence effrayant qui peuple certaines de mes journées
Comme jeté dans un cachot perdu sans vigilance,
voici le vrai froid qui me hante

Pour moi Africain parti de loin,
mon seul rayon de soleil sont ces bienveillances Diane¹
qui réchauffent et endolorissent mon cœur de Bédouin
et m’offrent des journées balzanes. 

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^1- Référence et hommage à Marie-Diane Clarke qui a grandement contribué à mon intégration dans le milieu littéraire et artistique de la Saskatchewan.