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Une nouvelle année pour le CÉF : Attendre de voir

Un consensus semble atteint par tous les interlocuteurs du CÉF qui prennent maintenant un certain recul après avoir exprimé leurs critiques et veulent laisser les personnes en charge le soin de travailler à l’amélioration de son fonctionnement.

 

Toutefois, il n’est pas question de faire preuve d’angélisme ou de candeur aveugle. Pour Gisèle Dagenais, présidente et conseillère de l’Association des enseignants de langue française (ALEF), cette année les enseignants du CÉF ont plus d’inquiétudes. « Les coupures budgétaires nous ont profondément affectés. Le CÉF compte moins d’enseignants [...] cette année que l’année passée, malgré l’augmentation des nombres d’élèves dans nos écoles. Nous avons moins d’appuis, moins de conseillers pédagogiques, moins d’aides enseignants. L’orthopédagogie sera maintenant livrée selon un nouveau modèle, dont nous attendons encore les détails, sans orthopédagogue dans l’école au jour le jour. La francisation sera maintenant faite par des moniteurs et monitrices de langue au lieu de par les enseignants. Il n’y a plus de poste d’animation culturelle. » La charge de travail des enseignants se trouve ainsi considérablement augmentée, avec davantage d’élèves par classe, davantage de niveaux à enseigner en même temps, davantage de ressources à rechercher eux-mêmes. « [En tant que professionnels, n]ous ferons tout pour minimiser les effets de ces changements sur les élèves, mais nous ne pourrons pas complètement les éliminer », s’inquiète Gisèle Dagenais.

 

Le service d’orthopédagogie reste un souci majeur pour la communauté. Colette Lavallée, présidente de l’Association des parents fransaskois (APF) explique, selon Radio-Canada, que « [d]ans le passé, c’était quand même un service qui était très bien desservi. [...] On espère que cela va quand même être bien fait avec le nouveau modèle ».

 

Communiquer : une priorité 

 

Un domaine où le CÉF semble avoir fait des progrès est la communication. Gabrielle Lepage-Lavoie, porte-parole des Parents mobilisés pour une meilleure gestion scolaire, confirme cette tendance auprès de Radio-Canada.

 

Colette Lavallée, pour sa part, affirme discuter régulièrement avec le président du Conseil scolaire fransaskois (CSF), André Denis, et le directeur de l’éducation par intérim, Donald Michaud. « J’ai vu d’énormes progrès par rapport à la transparence depuis un an. J’ai vu qu’il y a eu beaucoup d’efforts faits pour mieux communiquer », déclare-t-elle à Radio-Canada.

 

Gisèle Dagenais explique que l’ALEF travaille avec le CÉF, pour assurer une bonne communication et une collaboration régulière. « L’année passée, le CÉF a consulté l’ALEF au sujet de certaines des coupures considérées, avant de faire les décisions finales vis-à-vis des compressions, mais les communications ont souffert parfois. Cette année commence avec des signes prometteurs que nous réussirons à reprendre la bonne relation de travail qui existe entre le CÉF et l’ALEF depuis les débuts du CÉF, [...] pour le bien des élèves. M. Denis lui-même a parlé à Radio-Canada de ce désir de collaboration et nous espérons pouvoir maintenir nos communications et collaborations avec le CÉF et même de pouvoir établir des communications directement avec le CSF (Conseil scolaire fransaskois). »

 

De son côté le groupe des Parents anciennement silencieux, selon Alpha Barry, son porte-parole, veut travailler en collaboration avec le comité des Parents mobilisés pour une meilleure gestion scolaire si l’occasion se présente. « Pour l’heure, les questions soulevées par notre groupe semblent avoir été prises en compte et il faut maintenant laisser travailler les gens qui sont plus compétents que nous. »

 

Ce n’est pas l’heure des bilans, c’est l’heure de la rentrée. Tout le monde a beaucoup de travail sur la planche. L’approche générale est faisons confiance et attendons de voir.

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